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Le dictionnaire amoureux du Vin par Bernard Pivot

PivotQui ne connait pas Bernard Pivot et ses racines viticoles avec un frère viticulteur à Morgon? Quelle ouverture d'esprit pour un "bourguignon du sud" que de parler avec tant d'enthousiasme d'un vin,qui plus est rouge, de notre maison:

"Nous dînions chez Haeberlin, à « L'Auberge de l'Ill ». Après un très séduisant grand cru Geisberg 1998, riesling de Ribeauvillé, Serge Dubs (meilleur sommelier du monde 1989) nous demanda quel rouge aurait notre préférence. Un bourgogne ? Un bordeaux ? Je répondis que je préférais rester en Alsace. Il parut un instant déconcerté, puis se ravisa. « Faites-moi confiance ! » dit-il. On lui fit confiance. Avec raison.

Il revint avec une bouteille qui se révéla digne des meilleurs crus de la Côte de Nuits : un pinot noir (c'est le cépage des rouges de Bourgogne, faut-il le rappeler ?) du millésime 1990, cuvée « Les neveux », de chez Hugel, à Riquewihr. Un vin rouge sombre, profond, d'une puissance alcoolique (14,5 %) et aromatique exceptionnelle, sans aucun rapport avec les habituels pinots noirs aériens d'Alsace."

"Voici l'histoire. Les Hugel sont vignerons à Riquewihr depuis le milieu du XVIIe siècle. Il y eut Hans Ulrich, il y eut Frédéric Émile, il y eut des Jean, des Georges et des André, il y a des Jean-Philippe, des Marc et des Étienne. Jean Hugel est l'un de ces avisés professionnels qui obtinrent la classification et la réglementation des vins d'Alsace; en 1983 et en 1992, à l'exemple des autres grandes régions viticoles. Ses neveux lui déclarèrent un jour que les pinots noirs n'étaient décidément pas à la hauteur des cépages de blancs et qu'on pouvait faire mieux. Il leur dit d'essayer. En 1990, année que les bûches et arabesques lumineuses de la "Schiwalaschlaje" avaient rendue particulièrement ensoleillée, sur une parcelle de vieux ceps de pinot noir bien exposée les neveux limitèrent la production à 30 hectos l'hectare, vinifièrent avec rigueur, firent vieillir en fûts de chêne et obtinrent ces bouteilles extraordinaires. Jean Hugel, bluffé, baptisa la cuvée «Les neveux », et renouvela l'expérience avec succès dans des millésimes généreux."

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Commentaires (2)


dupuis guy:

Monsieur,

Je viens de recevoir en cadeau le livre : Dictionnaire amoureux du Vin.

A petites gorgées, je goutte. Je prends un certain plaisir à sauter d’une lettre à l’autre, au gré de ma curiosité ou de mon intérêt.
Il est merveilleux de pouvoir ouvrir un livre nouveau à une page quelconque, de poser ses yeux sur une ligne et d’y trouver un nom, un mot qui vous interpelle.
Mieux, de faire la découverte d’une personne, d’un acte de générosité.

Ou encore, de faire revivre un souvenir :par exemple la 1ère bouteille de vin que j’ai acheté à l’attention de mes parents, un dimanche midi. J’avais dix ans. C’était en 1945, à Paris avenue Emile Zola, Une toute petite épicerie était toujours ouverte jusqu’à pas d’heure.
J’ai ramené un Beaujolais-Village. J’étais fière de ma trouvaille, un bon vin, au dire de l’épicière.

Mais je ne vous écris pas pour vous faire part de ce souvenir.

A vrai dire j’aurais aimé lire de nombreuses autres anecdotes, voir d’autres portraits.
Donc je ne vais pas vous faire le reproche d’avoir du faire le nombre de pages imposées par l’éditeur, mais plutôt exprimer le regret de ne pas trouver 2 personnages.

Le premier Jean-Baptiste Chaudet, marchand de vins. Il m’a fait voyager du coté de Bourgueil et sur l’autre rive, j’ai aimé suivre sa trace.

Le second: Jean Villard Gilles, poète, chansonnier, auteur de chansons fort connus , souvenez-vous.
Les 3 cloches ( Edith Piaf et les compagnons de la chanson)
A l’enseigne de la fille sans cœur ( les frères jacques )
Vaudois des bords du Léman.
Il a chanté le vin de chez lui, le chasselas qu’on buvait dans les pintes.
Il a chanté le village d’Epesse, et bien d’autres où pousse la vigne
Et encore les parties de caves chez le vigneron, et les remontées chancelantes, les sommelières
- les serveuses, au sens vaudois – aux mollets ronds…..
Les mots, avec son accent, vivaient, vivaient. Bien sûr pas en France

Et puis, c’était un francophile d’exception, parisien d’adoption.
Lisez, vous qui aimez la poésie, lisez Chansons que tout cela aux éditions rencontre.
Lisez la Venoge et autres poèmes édition du Verseau et librairie Payot.
Consultez les archives de la télévision suisse romande
Le musée d’Aigle bien entendu je connais, mais …
D’autre part, je n’ai pas eu de sentiment amoureux en vous lisant.
De l’intérêt, certainement.

Allez bonne année 2007

Guy Dupuis, parisien des bords du Léman.


COLLIGNON Hervé:

Si quelqu'un disposerait de l'adresse mail de Mr Bernard Pivot, il serait je pense fort interessé par ce petit texte qui completerait bien son livre... ;-)
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"ll m'est arrivé une histoire dont il faut que je vous donne la primeur.

C'était il y a quelque temps, au bal de la Nuits Saint Georges que j'ai rencontré la petite Juliénas, une fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé, avec des arômes de cassis et de fraises des bois. On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard lorsque je lui ai proposé de l'emmener dans mon Châteauneuf-du-Pape, elle est devenue toute Croze-Hermitage !!!

Le temps d'aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est montés dans ma Banyuls et on a roulé jusqu'au matin. Ah quelle belle journée ! On s'est baladé Entre-deux-mers, il faisait beau, on a Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l'eau Clairette, on s'est Pouilly-Fuissé dans les dunes et puis comme le Mercurey Montait sérieusement et qu'on commençait à avoir les Côtes-Rôties on a décidé de rentrer.

Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvé coincés dans les embouteillages, enfin les bouchons, quoi ! Je commençais à Minervois sérieusement et là, Julienas et moi, nous avons commencé à nous crêper le Chinon. D'un seul coup elle a claqué la Corbière de la Banyuls et elle est partie ! Je me suis retrouvé comme Macon.

Quoi, me suis-je dit, elle s'est déjà Sauvignon avant même que j'ai le temps de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l'avais dans la Pauillac, en effet, j'étais tellement Tokay que j'ai couru après elle dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper. Quand on s'est retrouvés, et que je l'ai vue devant moi en Gros-plant, je lui ai dit

-" Ne fais pas ta Pomerol, et ne t'en vas plus Gamay ! "

En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran

- "Ne m'en veux pas, je voulais juste être sure que Saint-Amour était vraiment Sancerre".

Depuis on ne sait plus cuités..."
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